Nos références
Les sols de Chautagne
Le
vignoble de Chautagne compte un peu plus de 200 hectares, répartis sur
le
département de la Savoie en bordure Ouest du Massif de la Chambotte à
proximité du lac du Bourget.
Entouré de sommets allant jusqu'à environ 1500 mètres, les ceps de
vigne ne
franchissent cependant pas les 450 mètres et restent pour l'essentiel
entre 250 et 400 mètres d'altitude, dans la moitié basse du coteau.
Le vignoble s'étend du Nord au Sud sur les
pentes de la Montagne du
Gros Foug (Motz), du Mont Clergeon, de la Montagne de Cessens, du Mont
Laval ainsi que du Mont de Corsuet (Brison St-Innocent). Les pentes varient entre 0% et 40% et
l'exposition principale est Ouest.
Entre
Le Bugey et les Bauges, la Chautagne, a été entaillée par
le passage des
glaciers, lors des dernières dizaines de millénaires. Les vignes sont
situées en rive gauche du Rhône avant que celui ci ne s'éloigne du lac
du Bourget.
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La Chautagne
matérialise la frontière
géologique entre les Alpes et le Jura. Elle appartient à l'avant-pays
savoyard. Ce dernier est structuré par une ossature calcaire
composé par
des chaînons jurassiens recouvert en partie par la zone molassique
péri-alpine qui s'étend jusqu'en Suisse. Des formations superficielles
récentes
(Quaternaire) viennent s'appuyer sur ces reliefs.
Les barres calcaires datées du Jurassique et Crétatcé structurent le
paysage de leurs escarpements et crêtes abrupts.
C'est à la
formation de la
chaine alpine que l'on doit les plis, failles et autres charriages. La
succession et l'inclinaison des couches marno-calcaires du Jurassique
ou du Crétacé, est bien plus perturbée que dans d'autres vignobles de
régions calcaires comme la Bourgogne ou le Jura. Le contexte montagneux
induit une complexité structurale du squelette rocheux ancien. Et
contrairement aux autres vignobles suscitées, c’est l'histoire très
récente des montagnes et des glaciations qui a joué le plus grand rôle
sur les sols.
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L'époque glaciaire
est à l'origine des reliefs que nous connaissons actuellement. Les
glaciers ont lors de leurs avancées successives, creusés et rabotés les
sols et les roches. Depuis leur retrait dans les hautes vallées
savoyardes, ils ont abandonné ici et là, leurs moraines ainsi que
d’autres dépôts glaciaires variés.
Les versants mis à nu après la fonte
glaciaire ont été, et sont toujours soumis à une forte érosion,
notamment gravitaire: éboulement, glissement, coulées torrentielles, ...
Les glaciations ont rajeuni les terrains et fait disparaitre toute
évolution poussée des sols. La variabilité des sols de Chautagne réside donc essentiellement dans la diversité
des formations
superficielles et leurs superpositions.
Toutefois, le vignoble est en grande partie localisé sur des sols issus
de molasse, dépôt marin peu profond ou continental, constitué de
cailloux (galets), de sables gris vert, de limons et d'argiles arrachés
aux reliefs alpins.
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De
Motz à Chindrieux, la molasse, dépôt marin de faible profondeur ou
continental, constitué de
cailloux (galets), de sables gris vert, de limons et d'argiles arrachés
aux reliefs alpins, domine
largement. Elle donne des sols sableux à sablo-limoneux évoluant vers
des
sols plus limoneux. Toutefois celle-ci est par endroit recouverte de
moraines et dépôts glaciaires d'épaisseur variable.
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A Brison
St-Innocent, la molasse n'a pas été observée au niveau du
vignoble.
Dans les différents types de terrains observés, les racines des vignes
descendent en général, à plus de 2 mètres de profondeur.
En novembre 2012, 12 fosses pédologiques ont été creusées entre les
rangs de vigne.
Ces ouvertures de profils de sol s'accompagnent de près
de 200 observations et sondages à la tarière. |
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