|
Nos références
Les sols de Mercurey
L'appellation
Mercurey avoisine les 700 hectares de vignes au coeur de
la Côte Chalonnaise en Bourgogne.
Les
pinots et chardonnays occuppent les pentes entre 220 mètres aux abords
du lit du Giroux et près de 400 mètres d'altitude au Châtelet sur
Saint-Martin-sous-Montaigu.
La Côte Chalonnaise est à la charnière entre le Nord et le Sud
Bourgogne. L'organisation géologique distingue Mercurey des vignobles
de Côte d'Or et du Mâconnais. Au Sud de Chagny et de la Dheune, les
couches calcaires s'inclinent,
les pentes en vignes dominées de vastes plateaux laissent la place à
des collines, multipliant les orientations du vignoble. |


|
A la
différence
des reliefs prononcés du Mâconnais, en chaînons basculés longs et
étroits, séparés par des failles importantes, les strates géologiques
ont ici été découpées par de multiples failles de moindre ampleur,
façonnant les paysages de Mercurey.
Les roches qui portent les sols de Mercurey appartiennent intégralement
au domaine sédimentaire calcaire daté du Jurassique. Les
terrains plus anciens triasiques et même les gneiss du socle (Morvan)
affleurent
pourtant à proximité, en lisière Sud-Ouest de
Saint-Martin-sous-Montaigu.
Les
50 millions d'années de sédimentation marine (entre -200 et -150 Ma) se
résument sur Mercurey en une colonne de roches (alternances de marnes
et calcaires) dépassant les 400 mètres d'épaisseur. Autant dire que
sans les décalages des failles et l'intense travail de déblaiement de
l'érosion, les couches les plus anciennes n'étaient pas près de côtoyer
les plus récentes.
En général, les calcaires forment des
escarpements plus ou moins marqués tandis que les marnes moins
résistantes à l'érosion dessinent creux et concavités.
Sur la
bordure Est de l'appellation, ce
sont par contre des épandages argileux plus ou moins profonds qui
raccordent les derniers coteaux viticoles avec la Bresse géologique.
|
 |
L'Union
des Producteurs de Mercurey a
souhaité caractériser les terroirs de son appellation. Cette étude, qui
concerne essentiellement l'histoire naturelle de la composante "sol" du
terroir, a été menée tout au long de l'année 2007.
Trois zones plus
ou moins équitables en surface ont été découpées afin d'organiser
efficacement le creusement des fosses et les réunions avec les
vignerons.
Au total, pas moins de 49 profils de sols ont été ouverts en juillet
2007, accompagnés de 570 observations de terrain.
Au sein de l'appellation Mercurey, les
sols issus de calcaires durs forment près de 40% des surfaces. On
pourrait croire que tous se retrouvent en bordure de forêt ou sur les
plateaux récemment déboisés. Leur répartition est poutant plus subtile
avec des dalles rocheuses à faible profondeur, en milieu, voire en bas
de pente.
|
 |
Parmi
ces terrains, près d'un quart prend place sur des calcaires à chailles.
La charge caillouteuse résiduelle laissée par ces niveaux est
logiquement plus importante que pour des calcaires purs et
massifs.
Les éboulis et autres dépôts de superficiels de pente
occupent environ 10% des surfaces. Les graviers et cailloux arrachés
par l'érosion aux barres rocheuses, viennent s'épandre dans certains
versants. Ce sont la plupart du temps, les coteaux les plus
pentus qui présentent ce type de sol. En général, les
cailloutis
viennent masquer les soubassements marneux des collines.
Les sols de
marnes justement, concernent tout de même 25% des surfaces du Mercurey.
Ils s'observent là où aucun cailloutis n'a pu les recouvrir ou bien là
où ces derniers ont été érodés. Dans ce cas, les racines pénètrent la
marne brute. 3 familles de marnes ont été recensées: des
marnes
sableuses, des marnes argileuses peu calcaires du Lias et des marnes
très calcaires du Jurassique moyen qui sont d'ailleurs les
plus
répandus ici.
Le dernier quart de l'appellation présente des sols
souvent profonds issus d'argiles résiduelles ou de colluvions. Ces
terrains sont essentiellement situés dans les bas de pente et les
dépressions.
|
 |

|
|