Nos références
Les sols de Saint Amour
Le
Cru Saint Amour se situe sur la commune de Saint Amour Bellevue, à
seulement quelques encablures du Cru Saint Véran (Mâconnais).
Le vignoble, allant de 240m au plus bas, à 440m d’altitude sur le flanc
Est du Mont de Besset, est principalement structuré par une crête d’axe
Ouest-Est, située très au Nord. Celle-ci détermine des zones
d’exposition à forte dominante Sud, en faibles pentes, bordées d’un
petit revers exposé au Nord qui domine les ruisseaux de Prety et de
l’Arlois.
Des coteaux très pentus s’accrochent au Mont de Besset, ainsi qu’au
Nord-Est du cru vers la «Creuse Périlleuse», au nom évocateur. |
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L’appellation, qui compte 340 hectares de vignes, a été cartographiée
grâce à une vingtaine de fosses pédologiques et environ 200
observations et sondages à la tarière.
Le Saint-Amour est d’un point de vue morphologique et lithologique, à
la fois complexe et variée. Depuis le Mont de Besset jusqu’«Aux Terres
de Guinchay» près du Bois de Loyse, on croise plusieurs unités
géologiques avant d’atteindre les formations de piémonts et alluvions.
Comme pour d’autres crus, les cartes géologiques surestiment
l’importance du granite.
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Loin
d’être majoritaire, on retrouve le
granite rougeâtre à gros cristaux sur un axe Sud-Nord au centre de la
commune. L’extrémité septentrionale du massif granitique des crus est
ici enchâssée dans des roches plus anciennes d’origine métamorphique et
volcanique (Dévonien).
De part et d’autre du granite et de ses sols sableux, voire
sablo-argileux, les méta-diorites et méta-basaltes du cortège des
‘Pierres Bleues’ se mêlent à d’autres roches d’apparence plus
siliceuses grises-rosées. Très hétérogènes, ces terrains ont toutefois
une typicité forte, comme sur les crus Juliénas, Côte de Brouilly ou
encore Morgon.
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Tout à l’Est, au Mont de Besset, les hauteurs de l’appellation sont
occupées par des bancs de grès (époque Trias). Dans la Côte de Besset,
en contrebas vers le Nord-Ouest, les terrains s’approfondissent vite
avec des éboulis puis de véritables formations de piémonts.
D’ailleurs,
Saint Amour est le cru où les formations de piémonts et les alluvions
anciennes sont le plus représentées en proportion, avec un peu plus de
la moitié des surfaces en vignes.
L’épaisseur des sols lessivés qui masquent le substrat granitique est
variable. Elle est moins forte au Sud-Ouest du Cru, tandis qu’à l’Est
de la « Tête de Bonnet », on perd définitivement le granite pour ces
mêmes formations argileuses très épaisses.
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Sur le plateau du
«Clos du Chapitre» et d’«A la Folie», qui jouxte
le plateau des «Bruyères» de Chânes, des sols similaires mais cette
fois, très caillouteux, à blocs, dominent.
Enfin, au Nord du «Plâtre-Durand», le contexte géopédologique
apparait particulièrement varié. En effet, des sols d’argiles
résiduelles, issus de la décarbonatation de roches calcaires, côtoient
les formations de piémonts.
Les roches calcaires en place, sont extrêmement discrètes. Altérées et
masquées, on ne les voit que rarement. Entre le hameau du Plâtre Durand
et le Bourg, les sols d’argiles très caillouteuses à chailles masquent
partout ou presque des marnes et conglomérats d’âge Oligocène.
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