Nos références
Les sols du canton du Valais
Le
Valais compte environ 5200 hectares de vignes de Viège au Lac Léman, le
long de la haute vallée du Rhône en Suisse.
Au
coeur des Alpes, le vignoble valaisan s'accroche à flanc de montagne
dans des pentes très fortes, souvent supérieures à 30%. Dans
les
secteurs les plus escarpés, les fameux tablars, d'incroyables
terrasses faites de murs en pierres sèches, sont véritablement gagnés
sur le rocher. Ces multiples parchets de vigne participent au charme et
aux paysages de cette région aux perspectives naturelles déjà superbes.
La
haute montagne et ses sommets englacés ne sont pas si loins, néanmoins
la vallée garde un climat favorable, relativement sec et très
ensoleillé. Il permet de cultiver de très nombreux cépages (près d'une
cinquantaine!) dans une gamme d'altitude large (entre 400 et 1000
mètres). |
 |
L'étude
des terroirs viticoles
valaisans a été menée sur 3 ans, entre les printemps 2004 et 2007. Les
étapes traditionnelles du déroulement d'une étude ont été respectées
pour les 27 secteurs prédéfinis. Une planification en 2 temps avait été
testée, avec tout d'abord 8 zones pilotes, très différentes puis une
extension à tout le canton.
Au total, pas moins de 450 profils
pédologiques et 3500 observations de surface et carottages à la main,
ont été nécessaires pour dresser la cartographie du vignoble.
Des
centaines de vignerons, parmi les plus connaisseurs et les plus
curieux, ont été impliquées tant lors des réunions en salle que pour
les visites de fosses dans les parcelles.
|
 |
En plus
d'être riche et variée, la
géologie du Valais est facilement observable. Contrairement à d'autres
régions où une végétation dense est omniprésente, les roches, les
failles, les plis sont ici assez bien visibles et les points de vue
sont nombreux et accessibles.
C'est une région charnière de la
chaîne alpine, où l'on peut observer les trois grandes zones que sont
l'helvétique (externe), le pennique (interne) et l'austro-alpin
(orientale). Rappelons que les Alpes sont nées de la collision de
l'Apulie (actuelle Italie) avec le continent européen.
Outre un
panel de roche des plus variés, le Valais possède, de par ses reliefs
escarpés et ses hautes altitudes, un large éventail de dépôts
quaternaires (morainiques, fluvio-glaciaires, laves torrentielles,
glissements, éboulements, loess, alluvions, ...).
Le glacier
du Rhône a joué un rôle fondamental au cours des derniers millénaires.
La puissante langue de glace dont il ne subsiste aujourd'hui qu'un
maigre résidu tout au bout du canton, ne s'est retirée qu'il y a moins
de 15 000 ans. Tel un vigoureux rabot, le glacier a d'abord décapé les
roches de leurs sols anciens, puis il a laissé ses dépôts morainiques
lors de son retrait.
Disséminés juste après la fonte des
glaces, les loess (limons éoliens) sont bien souvent indétectables car
masqués par des éboulis. Compte tenu des reliefs très
prononcés, éboulements, glissements, éboulis
et autres
cônes torrentiels affectent bien des versants. |
 |
Les
sols caillouteux profonds
d'éboulis calcaires concernent près de 20% des surfaces, répartis entre
les tabliers en pentes fortes et certains cônes de déjection. Les
épandages caillouteux peu ou pas calcaires (éléments cristallins ou
très schisteux) touchent près de 10% du vignoble. L'éboulement de
Sierre-Salgesch, aux sols très calcaires représente lui, un peu plus de
10% des vignes, très localisés entre Randogne et Varen.
Les loess
purs ont été trouvés sur 140 hectares, en particulier à Fully et
Saillon. Toutefois, ils interviennent plus ou moins nettement dans 400
hectares supplémentaires tout au long de la vallée. Les sols vraiment
morainiques couvrent environ 12% des coteaux, dont une petite majorité
est issue de moraines de fond, surtout en Valais central (Conthey,
Ayent ou Ollon par exemple). |
 |
Les
grands cônes torrentiels peu
pentus, ainsi qu'une partie des alluvions du Rhône, donnent des sols
extrêmement caillouteux sur près de 400 hectares. Outre ces terrains
issus de formations superficielles, des sols souvent peu ou moyennement
profonds sont issus de calcschistes et de calcaires durs à débit en
plaquettes. Ils concernent 1000 hectares de vignes, dont 350
s'enracinent dans des sols de schistes argileux particulièrement
feuilletés. |
 |
Pour consulter les résultats de l'étude géopédologique, voici l'accès
au site de l'Etat du Valais.

|